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Montfarville autrefois

Montfarville autrefois

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Dans les années 1930, à Montfarville, une douzaine de pressoirs permettaient de faire le cidre. On allait chez le voisin avec ses pommes , on les broyait soit à la meule tournée par un cheval et plus tard au boyeur à main et ensuite on utilisait le pressoir
L’évolution entre l’après-guerre et la fin du XXe siècle de la
campagne légumière du Val de Saire. montre l’extension des cultures au détriment des prairies, la disparition des pommiers et le recul des haies.
voici en PDF un extrait d'un livre sur la disparition des pommiers

écoute audio du livre attendre 1 mn pour le téléchargement

La récolte des pommes
Il fallait ramasser les pommes au champ qu'on appelait clos en terme local.
On gaulait les pommes à l'arbre à l'aide d'un très long bâton de plusieurs m de long dénommé gaule. Ainsi on détachait de l'arbre les fruits restés dans le pommier. Ces pommes étaient ramassées dans des paniers et mises en sacs de jute appelés localement pouques en patois. Ces sacs de jute étaient déversés en tas dites rances. La pouque contenait une rasière soit 50 kg d'autre part le boisseau contenait moins que la pouque et de ce fait il fallait deux boisseaux pour obtenir une rasière.
Après cette opération on chargeait les pommes dans un banneau du vrai nom tombereau lequel pouvait basculer en arrière lorsqu'on actionnait une espèce de manette , on appelait cette manœuvre faire déclaver l'engin. Les pommes ainsi étaient amenées au pressoir.

Pour faire du bon cidre les montfarvillais utilisaient plusieurs sortes de pommes.

Le pilage ou broyage des pommes
Dans des temps plus reculés on écrasait la pomme dans un tour grande pièce circulaire munie d'une grosse meule en pierre tout comme le tour lui même. Un cheval était attelé sur le coté et en avançant il faisait écraser les fruits par cette meule. Par la suite les fruits seront écrasés par un broyeur dénommé par certains la moulinette

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ce broyeur s'actionnait manuellement

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Auge où était versé le jus

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meule derrière l'église

 

Pressurage du marc avec un ancien pressoir

Une fois les pommes broyées, le " marc " résultat du pilage était acheminé sur la maié " émi " en patois local autrement le fond plat du pressoir et par conséquent mis au carré à l'aide d'une raclette pour ainsi former les couches à prévoir. Une couche de glui " paille nettoyée " une couche de marc ainsi de suite jusqu'à obtenir huit dix douze ou plus couches selon la quantité désirée. Ensuite on recouvrait fortement de glui la dernière couche sur laquelle on mettait des planches puis les deux brebis et enfin le mouton grosse pièce de bois qu'on faisait appuyer le tout à l'aide d'un vis laquelle se terminait au sommet par un " raîtier " grande pièce circulaire à clavettes munie d'une barre qu'on actionnait pour le serrage
De ce fait l'ensemble faisait pression sur le marc dont le jus coulait frais.
Ce dernier tombait dans une grande auge qui une fois récupéré était déversé dans un tonneau contenant généralement six cents pots soit 1200 l . le pot mesurant deux litres.
Au préalable il y avait eu le retaillage. seulement dans le cas où l'on ne
faisait pas du pur jus c'est à dire cidre sans adjonction d'eau.Après le pressage, les bords sont découpés en périphérie des lies avec un « coupe marc " : le«retaillage»
Les découpes sont posées sans ajout d'eau sur le dessus de la «motte» et forment un nouveau lit ; la «motte» est alors "repressurée".
Le cidre produit est un cidre pur jus.


 

La futaille
Avant l'emploi des fûts s'assurer qu'ils ne coulent pas et qu'ils n'ont pas sécher. Si ce n'est pas le cas, les mouiller pour les faire gonfler et resserrer le bois.
L'entretien des fûts est une opération très importante car par la faute d'un fût négligé, vous risquez d'obtenir un cidre imbuvable

La futâle c'est le nom donné à l'ensemble des fûts
Dans le val de Saire il y a trois sortes de fûts selon leur contenance qui s'exprimait en pots
1 pot= 2 l
1. le barricot de 25 à 50 pots pour l'eau de vie
2. la barrique de 100 à 350 pots réservée au biere mantian ou petit cidre
3. le touné de 500 à 750 qui sont les futâles les plus courantes


Le cidre bouché
Bien entendu pour réaliser un cidre bouché en patois bé bouchi, il fallait se servir uniquement de pur jus sans quoi le résultat aurait été décevant tant pour la saveur que pour la conservation.
Un cidre bouché de qualité optimum se devait d'être corsé et gouleyant à souhait ; plus la macération s'avérait prolongée meilleur était le résultat final
Au bout de quelques semaines de tonneau le cidre était enfin prêt à être dégusté et consommé car il avait fermenté entre temps dans le fût.
Reconnaissons qu'à peu de choses près c'est le même processus que pour le vin
Jacques lefèbvre

clips et audio de montfarvillais expliquant la fabrication du cidre autrefois

clip 1, clip 2, clip 3, clip 4

fabrication artisannal du cidre


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