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« Petit essai » de relevé toponymique

de Gatteville au Moulard, en passant par Barfleur

Ph.PESNELLE

( tous droits réservés) texte2013 imprimable en PDF , cartes toponymes

toutes informations complémentaires sur ce sujet peuvent être adressés à

philippe.pesnelle@orange.fr

 

Tableau de CHARDON, montrant bien que ce secteur vit longtemps construire des bateaux
C’est à partir des années 1860, à la construction des quais, que les chantiers ont dû se déplacer vers la digue Nord côté Gatteville. Auparavant, les chantiers étaient dans l’anse du port. Du coup, F.Renault signale aussi que les construction ont été, à partir de la construction des quais, beaucoup plus réduites en taille.
LA TENTE. Je n’ai trouvé cette dénomination pour ce que j’appelais naïvement « LA PLAGE DE L’EGLISE » sur aucun document. Il s’agit d’une transmission exclusivement orale dont je ne sais si elle était réservée aux habitants de la RUE SAINT NICOLAS. Quant à moi, malgré mes vacances, pourtant longues, RUE SAINT THOMAS, et malgré mes origines familiales bien barfleuraises, et bien qu’ayant souvent fréquenté et fait le tour de l’ILET que j’appelais ROCHER SAINT ROMPHAIRE, j’ignorais complètement cette appellation. Il est évident qu’on y a posé à pied « des tentes » ( filets).
Sur la carte du XVIII °siècle, on constate que la pointe de l’ILET avait un nom, que j’ai mal réussi à déchiffrer : Pointe Melion ou milieu?

 


François RENAULT dans « BATEAUX de NORMANDIE », décrit « la tente » comme « un système de pêcherie à pied constituée par des « rêts » attachés à la fois en tête et au pied de piquets de bois enfoncés dans le sable (baie des VEYS).
Dans le milieu de la grande grève, un petit caillou ne découvre qu’aux grandes marées : LA ROQUETTE.

Le Chantier LEMONNIER-ROSALIE, sur l’emplacement duquel fut construite la villa EDENCRICK
Très au large de LA GRANDE GREVE, entre la ROCHE A L’ANGLAIS et LA GROTTE une ligne de sonde en forme de langue fait apparaître, sur les cartes marines, des fonds entre 4 et 5 m, juste avant que ceux-ci ne plongent à des profondeurs supérieures à 10 mètres. Son nom, LA GAILLARDE (ce nom, provenant d’un mot nordique, veut dire, naturellement, « fort ») fait penser à un mouillage solide sans doute parfois utilisé par les navires à voiles en rade devant BARFLEUR, elle est déjà répertoriée sur la carte de Cassini

Cette carte postale témoigne de l’existence de ce mouillage » au large »

Elle domine donc une fosse et, de l’autre côté de cette fosse lorsque la sonde diminue, c’est RIDIN DES DENTS.
A terre, LA CANIVIERE est le nom de la maison qu’André BELLOT, le patron du chantier BELLOT a fait construire en 1946 sur un terrain où poussait autrefois le chanvre (CANNE=CHANVRE). C’est aussi le nom du petit ruisseau qui se trouve derrière le PIGEONNIER. Il alimentait une mare, L’ETANG, où trempait le bois de construction du chantier, souvent du pin de PEPINVAST. (Fr. POCHON).
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2° de l’ILET au chenal côté tribord
Autant, sur la plage de la TENTE, au pied de l’ILET, la mer est accessible et invite à se glisser jusqu’à sa lisière pour se baigner, même à marée basse, et même par grandes marées, ce qui donne à cette plage un avantage certain qui compense son exigüité, autant du côté sud elle est difficile à atteindre.
C’est un amas de rochers avec parfois quelques taches de sable que l’on aperçoit au fond de l’eau. Pourtant dans ce secteur plusieurs roches ont reçu un nom. Pour certaines on comprend bien pourquoi. Elles délimitent la passe de BARFLEUR. Une roche apparaît parfois sur les cartes : ROUBA. Celle-ci est parfois localisée en bordure du chenal (carte du XVIII°) parfois au nord de l’ILET ! Comme si les géographes n’avaient su qu’en faire !
La localisation de cette roche est au nord de la CORBIERE, entre la CORBIERE et l’ILET. C’est une roche en forme de cloche qu’il faut éviter lorsqu’on veut couper au plus court , à partir du chenal de BARFLEUR en direction du phare, alignement qui, avec un bateau d’un certaine taille, n’est réservé qu’à des « pratiques » du secteur, qui savent comment éviter ROUBA, situé à peu prés entre l’ILET et la CORBIERE. Elle surplombe la « nau » de ROUBA (nau = ruisseau, lieu où s’écoule l’eau, « chemin » par où s’évacue l’eau à marée descendante)
Autrefois, cet alignement était utilisé de façon systématique par les pêcheurs qui ne disposaient que de leurs voiles, voire de leurs avirons, donc fort connu et fort respecté !
La roche la plus connue de BARFLEUR ressemble, lorsqu’elle émerge à marée haute, à la bosse d’un chameau. Elle portait autrefois un gros anneau semblable à ceux qui sont à flanc de quai dans le port, d’où parfois son nom de ROCHE à L’ANNEAU. La rouille est venue à bout de cet anneau, et c’est maintenant une perche qui la signale. La CORBIERE (nommée sur certaines cartes, LA COURBIERE, sans doute à cause de sa forme courbe) protège bien de la succession de roches qui se trouve derrière, dont ROUBA qui fait son pendant à marée basse.

Extrait de la CARTE BEAUTEMPS-BEAUPRE


Lorsqu’on sort de BARFLEUR, parcourant le CHENAL, une fois dépassée la CORBIERE, on se trouve à hauteur de la roche suivante, plus discrète et non moins menaçante : LA FILLEULE. Sur l’origine de ce nom, j’aurais tendance à évoquer ce que dit plu loin le commandant Choisy sur les roches qui « FFLOUENT » qui sont à fleur d’eau à mi marée
Celle-ci se trouve avant la VINBERGE (avec un « N »… . et dénommée GUINBERGE sur la carte de CASSINI). Ce nom paraît porté par un rocher qui affleure à peine par grandes marées. Une bouée marque aujourd’hui cet endroit…tandis que, sur le relevé BEAUTEMPS-BEAUPRE, c’était une perche qui signalait ce danger : La perche VINBERGE ».
On a peine à le croire, tant le marnage est important à cet endroit. Quant à la roche VINBERGE, si l’on suit ce relevé de 1832, elle fait partie d’un ensemble de roches qui sont les ROCHES LANGLOIS (CASSINI), les ROCHES à L’ANGLAIS (BEAUTEMPS- BEAUPRE). A l’époque de l’établissement de ces documents nautiques, la bouée LA ROCHE à L’ANGLAIS ne figurait pas sur les cartes.
En poursuivant la sortie du port, on est largement en eaux saines entre la VINBERGE et la bouée de la ROCHE à L’ANGLAIS, aussi on peut en déduire que si un bateau Anglais s’est échoué autrefois sur un rocher (ce qui n’a pas du déplaire au BARFLEURAIS de l’époque…) c’est plutôt à hauteur de la VINBERGE que de l’actuelle bouée LA ROCHE à L’ANGLAIS.
Celle-ci en effet- n’a pour fonction que d’assurer au navigateur qu’il s’est suffisamment élevé de la côte pour s’engager dans le RAZ. L’endroit où elle est mouillée se nomme d’ailleurs, sur la carte de 1876 : RADE DE BARFLEUR tandis que le passage étroit existant entre LA VINBERGE et la GROSSE HAIE sur la carte de CASSINI est dénommé la PETITE RADE.
A signaler aussi dans ce même secteur VINBERGE-ROCHE à l’ANGLAIS, la présence de la basse « GAMBLERAIS » (basse : bas-fond ne découvrant jamais mais faisant travailler la mer. Se dit en général pour les roches, car pour le sable on dit banc. Les pêcheurs recherchent les basses pour y trouver les poissons de roches ou, s’il s’agit de vase, parce que les fonds permettent le chalutage. MERRIEN). Elle ne figure pas sur les documents servant à la navigation hauturière, vérifiant en cela l’existence d’un vocabulaire propre aux pêcheurs.
On dit que dans ce secteur, un plongeur trouverait des alignements de rochers taillés qui pourraient être des éléments du port médiéval (au pied de la grosse haie). Une plongée a été effectuée dans cet endroit par le club de plongée de Barfleur, mais à ce jour aucune trace de ce quai n’ai été retrouvé. D’autres recherches auront lieu.

 

 

 

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