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« Petit essai » de relevé toponymique

de Gatteville au Moulard, en passant par Barfleur

Ph.PESNELLE

( tous droits réservés)texte2013 imprimable en PDF, cartes toponymes

toutes informations complémentaires sur ce sujet peuvent être adressés à

philippe.pesnelle@orange.fr
Présentation, p1, p2, p3, p4, p5, p6,

3) le port
BARFLEUR s’articule autour du QUERQUEUX. Je ne pense pas que ce nom soit très usité aujourd’hui, on parle plutôt du ROND-POINT.
ROND POINT virtuel car on ne tourne qu’autour de soi-même!
En 1897 Jules LEROUX dans son histoire de SAINT VAAST LA HOUGUE décrit joliment une foire à QUETTEHOU, où il se rend de SAINT VAAST en passant par BARFLEUR et LA PERNELLE
En arrivant à BARFLEUR, il observe en 1897 :
« BARFLEUR nous apparut bien changé. Autrefois sa vieille halle, simple toit monté sur des piliers de pierre en face la demeure de mon ancien et respecté médecin M. DALIDAN ; son antique et pittoresque Château bleu qui servait de forge aux frères HENNEQUIN, dérobaient le port au voyageur qui longeait la vaste rue SAINT THOMAS. La descente qui conduisait à la mer était une communication boueuse, sans entretien, au milieu de laquelle les voitures enfonçaient leurs roues jusqu’au moyeu.
Maintenant la halle, le vieil édifice et le cloaque ont fait place à de très beaux quais d’où l’on jouit de la vue du QUERQUEUX, de la jetée et du large. On découvre, à l’horizon, ces grands navires à voiles et à vapeur qui se croisent sans cesse pour entrer ou sortir du HAVRE, ou qui vont fréquemment évoluer dans la baie de LA HOUGUE » (page 163)

Inondation de 1955

On ne sait si, du temps des charrettes à cheval, les BARFLEURAIS avaient la manie que nous avons de « tourner au bout du quai », mais on constate que, de tous temps, dès lors qu’il y a une activité portuaire, il y a des spectateurs pour l’observer. En tous cas, on voit là que Jules LEROUX connaissait le QUERQUEUX qui est le massif de roches sur lesquels sont assis l’ensemble des éléments qui constituent le ROND POINT, c’est à dire la jetée, l’église, qu’il a vu s’agrandir au cours des siècles, le cimetière son calvaire (déjà sous cette forme en 1829), les cales, la roche ronde qui supporte le médaillon relatif au MORA, etc.

Mars 2013

QUERQUEUX, m’a t’on dit viendrait de KERK qui veut dire église, mot nordique attesté…A AMSTERDAM, on trouve UWE KERK et NIEUWE KERK, la vieille et la nouvelle église.
Il n’y a pas à s’étonner, on connait bien près de Cherbourg : Querque(ux)ville….
L’ensemble paraît intemporel. Il a pourtant bien évolué. Ce qui a modifié le plus le site a été la construction de l’abri du canot de sauvetage. Autrefois son abri se trouvait au fond du port, en arrière du quai HENRY CHARDON. Les canotiers mettaient l’engin à l’eau, comme de célèbres cartes postales le montrent, en projetant leur canot du haut du quai dans le port. Plus tard, on construisit UNE GRANDE CALE à l’emplacement de celle qui mène à LEONDE, pour la charrette qui supportait les divers canots de sauvetage qui se sont succédé. Celle-ci était utilisée lorsque la mer le permettait car sinon il fallait certainement recourir à la vieille technique du « jeté de canot » ! Ou bien trouver un autre endroit pour la mise à l’eau.

Mise à l’eau du canot de sauvetage

Cette GRANDE CALE était plus large que celle qui descend aujourd’hui à L’EONDE (appelé LEONTE, parfois…) et qui se trouvait à la même place. Cette cale ne figure pas sur les plans de 1876. Aujourd’hui on observe encore une rangée de moellons qui servaient de fondations à cette cale. Elle était construite de façon traditionnelle, par gabionage, c’est à dire par l’élévation de murs latéraux, remplis par des moellons ou des galets, puis couverts par un parement bien ajusté. On retrouve encore quelques blocs par ci par là parmi les roches et deux éléments remarquables en granit de FERMANVILLE portant l’inscription ROND POINT GUILLAUME LE CONQUERANT, provenant de cette époque, encadrent l’actuelle cale. Ce qui est amusant, c’est que du fait de la construction de cette cale importante et souvent fréquentée (c’était alors la seule qui permettait d’avoir une telle vue sur la passe, notamment les jours de régates), celle ci s’appelait la GRANDE CALE alors que celle qui se trouve au pied du CALVAIRE s’appelle encore aujourd’hui, et malgré la réformation de son alter ego : la PETITE CALE. Elle se trouve àl’abri de la jetée qui fut construire en 1829 (ce chiffre est d’ailleurs gravé sur une pierre )


La GRANDE CALE et le FORT
Lors de la construction de l’abri du canot de sauvetage du CRESTEY et SAUVEY, les moellons provenant de LA GRANDE CALE furent récupérés pour la construction de cet abri . Une nouvelle cale munie de rails fut dédiée au CRESTEY et SAUVEY

La GRANDE CALE, dans son état originel

Les ROCHES RONDES marquent le paysage. Elles paraissent installées en équilibre sur un plateau. Qui n’a réalisé l’exploit de les gravir, malgré la rareté des prises où glisser ses doigts ? Deux sont plus facilement identifiées. On ne peut manquer d’abord celle qui supporte le médaillon du Mora qui fut fixé en 1966 afin de commémorer les 900 ans de la conquête de l’Angleterre par Guillaume, lequel traversa la Manche sur son navire LE MORA, confié au pilote ETIENNE, originaire de BARFLEUR.

On a vu que cette roche peut être appelée justement la roche du QUERQUEUX. La seconde, plus lointaine, au bout de sa cale, s’appelle L’EONDE par déformation du nom donné à ces roches, sur les cartes les plus anciennes : LES RONDES… la ROCHE RONDE.
Au bout de la cette cale, c’est un mouillage d’attente confortable qui permet d’aller déjeuner en attendant la marée montante : une ancre à l’arrière, un « bout » tourné à L’EONDE et il suffit de revenir à la bonne heure, c'est-à-dire pas trop tard, sinon, c’est « les pieds dans l’eau », qu’il faudra aller rechercher son bateau.
Juste derrière L’EONDE, un ensemble de gros blocs alignés intrigue parfois le pêcheur de crevettes…s’agit-il d’un ancien quai de BARFLEUR ? Non. Les Barfleurais ont toujours entendu nommer cet endroit : « LE PARC A MONSIEUR HAY ». Il s’agit là d’un ancien maire de BARFLEUR. Armateur, il y stockait ses huîtres sauvages draguées par les bisquines de BARFLEUR, au XIX siècle. On trouve également ce genre de parc de l’autre côté de la passe, mais il est bien ensablé.
La perche de L‘EONDE garde la passe autrefois dominée, par le FORT de BARFLEUR, qui se trouvait à la place de l’abri de l’ancien canot de sauvetage. Ce «FORT DU NORD «était visiblement muni d’un glacis fait pour absorber ou dévier (par sa pente inclinée) les boulets de canon. De l’autre côté de la passe, il y avait, jusqu’à une date indéterminée, sur la pointe qui déborde la JETEE, le fort du SUD. On a peine à imaginer qu’un aussi petit abri, destiné aux activités de pêche ou de plaisance, puisse avoir été un enjeu militaire. Et pourtant l’histoire l’a largement démontré.
Une fois quitté le QUERQUEUX, on longe le quai HENRI CHARDON, qui, avec sa vaste place, marque clairement l’ancien littoral par la présence en arc de cercle des maisons qui ont été construites sur la nouvelle esplanade, ou ont succédé à celles qui bordaient l’anse antique, comblée donc au XIX siècle.

 

 

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